Je crois que je suis un petit peu fatiguée… J’veux dire… Un peu…
Comment expliquer, sinon, que je puisse partir donner une formation à 9h30 sans, à un seul moment, réaliser que si je ne prends pas l’adaptateur de mon Mac avec moi, jamais je ne pourrai me connecter à la télé diffusant ma présentation ?
Le plus « drôle » dans cette histoire c’est que, quand je m’en suis rendue compte, je me suis comme séparée de mon corps, absentée quelques secondes, juste le temps de me mettre en pilote automatique pour :
- ne pas imaginer comment je pourrais faire le cours sans, au moins jusqu’à la pause de midi (une journée entière de cours) (oui ça aurait été possible)
- décider comme ça de prendre ma veste et partir faire l’aller-retour vers chez moi à 20 / 25 minutes de là alors que le cours devait commencer…
- sans prendre mon porte-feuille avec moi, des fois que ça m’aurait permis de payer un taxi pour aller plus vite…
- mais, en revanche, sans oublier d’attraper mon thé brûlant et débordant tel un précieux et ô combien important trésor qu’il ne fallait surtout PAS oublier !
J’ai fait 10 mètres dans la rue avant de désactiver le mode robot qui me servait de pilote, le temps de marcher d’un pas soutenu et de réaliser que NON, définitivement, l’option thé n’était pas le compagnon idéal pour accélérer la cadence.
Fatiguée. Donc. Oui.
Avril est taré.