Nous sommes en janvier. Il fait froid. La météo annonce une chute importante des températures entre aujourd’hui et le milieu de la semaine à venir. C’est dimanche. La copine, son chouchou de 4 ans (à peine) (tout juste) et moi nous retrouvons sur le quai du RER A à Charles de Gaulle – Étoile. Chouchou a sorti sa plus belle doudoune pour l’occasion, sa mère a mis un chapeau pour protéger ses oreilles et moi je suis enroulée dans une écharpe de 2 mètres de long. On est prêt :
on part en banlieue.
Pile à l’heure pour choper le 14h35 nommé ZEUS en direction de Saint Germain-en-Laye (notre terminus), nous franchissons les portes du train et choisissons de monter à l’étage de ce duplex roulant. Juste à notre gauche 3 places faisant face à deux personnes et plusieurs dizaines de sacs de course. On se fraie un chemin non sans s’excuser. Le couple lui s’assure de ne pas faire déborder l’ensemble de son paquetage sur nos sièges en moquette au code couleur discutable. Chacun de son coté et les vaches sont bien gardées dans le respect urbain de ceux qui vont partager une proximité un brin trop proche pour des inconnus. Reste que, à nos pieds, s’étendent des denrées alimentaires diverses et variées, de quoi, nous l’apprendrons plus tard, nourrir une famille de 8 personnes pour quelques jours.
Chouchou, tout à ses 4 ans et dans l’indifférence générale de la réalité de notre situation (nous sommes à plus de 30 minutes d’arriver chez les copains où nous allons gouter) s’exclame ainsi :
J’ai faim !
La copine, peu avare en bonne blagues et traits d’esprits face à sa progéniture répond alors en souriant et dans un geste ironique à destination de tout ce qui est devant nous, à porté de main :
Bah, vas-y !
Nous rigolons de concert face à cette répartie pleine d’esprit (c’est dimanche, mois de janvier, il fait froid, on part en banlieue prendre le gouter… bon) quand, l’homme en face de nous ajoute son sourire à l’édifice de notre bonne humeur et répond
Mais oui, sers-toi !
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